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> viande de cheval

Rédigé par webmestregg Aucun commentaire
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Coups de sabots dans l'assiette

          Plus fort encore que les fameuses lasagnes fourrées en douce à la viande de cheval : des canassons de laboratoire débités en steaks pour être vendus en boucheries. Quatre ans après le procès Spanghero, qui avait révélé une gigantesque fraude sur plus de 4 millions de plats cuisinés au bœuf farcis de 550 tonnes de viande de cheval, une autre hallucinante escroquerie chevaline vient d'être jugée à Marseille.

          Tout a commencé en 2012 par une lettre anonyme qui a mis la Brigade nationale d'enquêtes vétérinaires et phytosanitaires (BNEVP) sur la piste de chevaux d'expérimentation écoulés frauduleusement auprès de bouchers d'Occitanie. Des canassons qui n'auraient jamais dû finir dans l'assiette, vu que Sanofi Pasteur les avait utilisés pour tester des vaccins antirabiques et antivenimeux. Pour blanchir cette viande tamponnée « impropre à la consommation », le grossiste au cœur du trafic escamotait dans les documents d'identification la trace des essais de médicaments endurés par les pauvres bêtes, certains canassons sans papiers se voyant attribuer l'identité de congénères décédés, tout ça grâce à des vétos véreux. Dans son réquisitoire haché menu, le proc a réclamé trois ans de prison, dont un ferme, pour le grossiste margoulin en chef et entre trois et six mois de taule avec sursis pour quatre vétérinaires. Jugement le 28 février.

          La semaine dernière, les juges de Marseille avaient mis les sabots dans une autre affaire équine en condamnant à quatre ans de prison, dont deux ferme, le plus gros négociant de chevaux d'Europe. Ce chevillard belge s'est fait pincer pour avoir conduit à l'abattoir municipal d'Alès, dans le Gard, entre 2010 et 2015, 500 chevaux dont le passeport d'identification ou le carnet de traitement médicamenteux avait été falsifié. Parmi eux, de vieux chevaux de course mis en pension par leurs propriétaires pour qu'ils profitent d'une retraite heureuse...

          Depuis un règlement européen de 2008, chaque cheval doit avoir des papiers d'identité et être pucé. Une traçabilité censée mettre fin aux magouilles équines. Sauf que, faute de moyens, les contrôles se font au petit trot. Embêtant, quand on sait que les Français avalent 9 000 tonnes de viande de cheval par an. Si les trois quarts de cette bidoche sont importés, on transforme tout de même en steaks 6 000 chevaux par an ! Un manège infernal...

Des peines de prison demandées avec sursis pour 4 vétérinaires qui méritent largement plus d'1 an de prison ferme et la radiation de l'ordre national des vétérinaires !!! Les gueux ne bénéficieraient pas d'une telle clémence, au contraire ! Une belle incitation pour frauder aux margoulins de la profession...