Pour garder le pouvoir, la bourgeoisie détourne le langage
Au fil du temps, de nombreux concepts populaires théorisés par des scientifiques ou des intellectuels ont été détournés par les plus riches à leur avantage. À tel point que certains d’entre eux ont fini par être totalement vidés de leur sens et même parfois obtenir une connotation péjorative.
Ce type de procédé machiavélique a été utilisé à plusieurs époques et dans divers domaines politiques : écologie, social, institution… Le but de la manœuvre est simple : s’approprier des idées au départ appréciées jusqu’à ce qu’elles soient complètement corrompues. (...)
Démocratie
Le mot « démocratie » est sans doute l’un des exemples les plus parlant en matière d’appropriation sémantique de la bourgeoisie. À tel point que l’on est aujourd’hui obligé de faire une différenciation entre « démocratie représentative » et « démocratie participative ». Pourtant la première expression est un oxymore (figure de style qui vise à rapprocher deux termes dont le sens est contradictoire) et la seconde un pléonasme (répétition de mots qui ont le même sens.).
Pire encore, le terme a tellement été dévoyé et repris à toutes les sauces, que pour beaucoup il est devenu synonyme de liberté ou d’État de droit. On aurait d’un côté la démocratie et de l’autre la dictature. Or, il existe bien des alternatives entre les deux, dont celle du gouvernement représentatif.
À l’origine, la démocratie signifie simplement « le pouvoir au peuple ». Autrement dit, il s’agit d’un système où la population choisit elle-même les règles qui régissent sa société. Et pourtant, on l’associe plus communément de nos jours aux élections. Et ce, même si ces dernières ôtent toute souveraineté aux citoyens pour la confier à des représentants.
Au moment des révolutions de l’époque des Lumières, le concept de démocratie est largement rejeté par les fondateurs américains et français. À cette période, certains qualifient même ce système « d’irrationnel », « tyrannique », ou « intolérable ». C’est au début du XIXe siècle que ce vocable est détourné par la bourgeoisie, en premier lieu aux États-Unis, puis dans le reste du monde.
Comme l’explique Francis-Dupuis-Déri dans son ouvrage Démocratie, Histoire politique d’un mot, au milieu des années 1820, le terme est encore très mal perçu. On pourrait d’ailleurs le rapprocher de ce qu’on appelle aujourd’hui le populisme, qui n’a pourtant pas un sens étymologique très éloigné.
En 1824, Andrew Jackson est battu lors du scrutin présidentiel américain. Ce sont les grands électeurs qui offrent la victoire à son adversaire malgré un nombre de voix supérieur recueilli au sein du peuple. C’est à ce moment qu’il a l’idée de se revendiquer ouvertement du mot démocratie. C’est même lui qui fonde l’actuel Parti démocrate en vue des élections de 1828 qu’il va cette fois remporter. À l’aune de cette victoire, les politiciens de la planète entière commencent à percevoir sous un jour nouveau le terme « démocratie ». Petit à petit, tout le monde finit par s’en réclamer alors que rien n’a pourtant changé dans le système de gouvernance.
Au fil du XIXe siècle, le mot se propage et est revendiqué par des États. Comble du ridicule, on voit jusqu’à apparaître des « démocrates-monarchistes ». C’est bien simple, à l’heure actuelle, se dire opposé à la démocratie est un véritable suicide politique. Même les plus grands tyrans s’habillent de ce concept. Le nom officiel de la Corée du Nord est par exemple la « République populaire démocratique de Corée ».
L’avènement de ce mot n’est donc ni plus ni moins qu’un coup de communication remarquablement bien mené et dépassé par son succès. À tel point qu’aujourd’hui il devient très compliqué de discuter de la démocratie réelle, tant un nombre considérable de gens en ont oublié le sens originel. (...) - source -
Effectivement, les pouvoirs et plus particulièrement la macronie et la finance, ont complètement détourné le sens des mots pour déstabiliser, soumettre et arnaquer les populations... Le XXIème siècle est le siècle des boutiquiers menteurs. Dans l'union européenne, la commission européenne est clairement l'ennemi de la démocratie et des peuples.
Sans oublier la novlangue chère à Macron et sbires > wikipedia(...) L’idée fondamentale du novlangue est de supprimer toutes les nuances d’une langue afin de ne conserver que des dichotomies qui renforcent l’influence de l’État, car le discours manichéen permet d'éliminer toute réflexion sur la complexité d'un problème : si tu n'es pas pour, tu es contre, il n'y a pas de milieu. Ce type de raisonnement binaire permet de favoriser les raisonnements à l'affect, et ainsi d'éliminer tout débat, toute discussion, et donc toute potentielle critique de l'État.
Un rythme élevé de syllabes est aussi visé, avec l’espoir que la vitesse des mots empêche la réflexion.
De plus, si la langue possède le mot « bon », il est inutile qu’elle ait aussi le mot « mauvais », car cela suppose l'existence de nuances entre ces deux termes. Le concept « mauvais » est donc détruit pour être remplacé par le « non bon », fabriqué en ajoutant un préfixe marquant la négation (cela donnera « inbon »). (...)
Des collectifs de précaires en colère décident de renverser la vapeur.
Ce mercredi 15 février 2023, des collectifs de précaires en colère ont décidé de renverser la vapeur et d’aller « harceler les harceleurs » en organisant une action coordonnée au niveau national et cibler les prestataires privés de Pôle Emploi. Leur objectif : visibiliser les techniques capitalistes de précarisation organisée de la population, et rappeler que les expérimentations de conditionnement du RSA à des heures de travail gratuit, la réforme du chômage, celle des retraites, l’abjecte loi asile-immigration, ne sont que les parties d’un projet autoritaire au service des plus riches.
A Lille (Tingari), Marseille (Aksis), Paris (Solerys), ils sont allés rendre visite à ces prestataires privés qui ont empoché 300 millions d’euros d’argent public en 2021 afin de surveiller, traquer et contrôler les plus précaires.
Ils nous ont transmis ce communiqué de revendication commun que nous reproduisons. - source -
1re sommation. Harceler les harceleurs !
Le projet de Macron et son triste monde, c’est la mise au travail généralisée. Pour nous faire taffer, l’État contrôle, précarise et flique toujours plus. Pour nous pousser à perdre notre vie au turbin, Pôle emploi multiplie les rencards inutiles, les procédures interminables et n’hésite pas à nous couper les vivres. Pour nous faire croire que vivre dignement, s’habiller, se nourrir et se chauffer, ça se mérite, le gouvernement attaque les plus précaires à grands coups de loi sur l’immigration, de réformes des retraites, du chômage et du RSA.
Aujourd’hui, nous ciblons les prestataires privés de Pôle Emploi. Ces boites pourries (comme Askis, Catalys, Solerys, Tingari, etc.) encaissent des millions d’euros de l’État (plus de 300 millions d’argent public en 2021) pour servir la demande de main d’œuvre des entreprises, faire baisser les chiffres du chômage et foutre la pression sur les plus démuni.e.s. En gros, tu te fais harceler, et tu payes pour ça ! On voudrait renverser la vapeur, arroser l’arroseur, harceler le harceleur et rappeler que, partout en France, on sera là pour dénoncer, s’organiser et gueuler chaque fois qu’il le faudra.
On est des précaires de plusieurs villes (Brest, Lille, Marseille et Paris) à s’être retrouvés pour s’organiser ensemble et coordonner nos actions. On est autonomes et déters parce qu’on veut monter au créneau. Occuper, bloquer, saboter, nous parle plus que manifester sagement et négocier.
Le travail exploite, le travail rend malade, le travail tue, le travail pollue, le travail ne nous permet pas de vivre. Nous exigeons le temps libre, l’entraide, la débrouille et la thune !
Ça t’intéresse ? Écris- nous : precairesorganisees@riseup.net
extrait de ce jour de reddit : " Sans revenus le mois prochain car j'ai raté un rendez vous
Coup de gueule du jour sur les internets pour que toute la terre se rende compte de comment Macron fait baisser les chiffres du chômage !Pôle emploi m'a radié pendant 1 mois car j'ai raté un atelier de création de CV (huhu). J'ai immédiatement proposé de refixer un rendez vous à ma conseillère par mail qui est resté sans réponse, et 2 semaines après j'apprends par courrier (aucun messages sur l'espace personnel qui aurait pourtant été bien plus rapide et m'aurait laissé plus de temps pour me retourner car la décision à été prise le 3 février et je n'en ai pris connaissance que le 18....)
Bref j'ai fait une réclamation mais cela m'étonnerait qu'elle aboutisse car je n'ai pas de justificatifs pour l'absence au rendez vous.
Je me retrouve donc sans aucun revenus le mois prochain, étant locataire, pour un atelier bidon de création de CV, à 30 ans alors que j’enchaine les jobs en industrie depuis mes 20 ans, et que je me suis permis de rester un peu plus longtemps (le mois de mars sera mon 5ème mois de chômage) à profiter de mes droits acquis après toutes ces années pour essayer de trouver quelque chose en dehors de l'industrie. Merci Pôle emploi, le mois de mars va être sympa ! "
Les 15 jours consacrés à l'Assemblée Nationale aux mesures sur les retraites ont été marqués par la stratégie des députés insoumis. Nous avons assisté pour la première fois depuis longtemps à une sorte de dérèglement méthodique de tous les rituels parlementaires pour faire entrer enfin dans cette enceinte la politique à l'état pur, la vraie, la politique non domestiquée par des formes fictives.
L’idée de débat et d’échange parlementaire est un mythe. Toute personne qui a déjà regardé des séances de l’Assemblée nationale sait qu’aucun argument, même le plus rationnel, ne fait jamais changer le moindre vote. Pourquoi donc se soumettre à ce rituel factice ? Pourquoi ne pas plutôt utiliser le temps disponible pour mettre en question, acculer, devenir maître d'une temporalité que les macronistes voulaient "programmée". Pourquoi présenter des amendements comme de bons petits soldats que personne n'écoute et respecter un rituel qui ne sert jamais à rien ? Il n'y a pas de débat parlementaire. Il y a des prises de parole qui se déroulent dans l'indifférence générale, et des députés qui votent en fonction de leur camp. Puisque l'on sait que ces rites sont de purs mythes, autant les subvertir et faire l'usage le plus dissident possible que l'on peut de cette enceinte : exprimer la colère, demander des explications, cibler les ministres. Si personne n'a rien d'autre à opposer à la stratégie insoumise qu'un mythe politique, c'est parce que c'est elle qui porte une part de vérité.
La stratégie de la montée en tension a permis de relayer dans l'assemblée la colère qui s'exprime dans la rue. Elle a permis aussi d'empêcher les macronistes de voter tranquillement, avec bonne conscience, ces mesures de régression sociale et d'exercer, assis sur leur siège rouge, une extrême violence sur la vie des autres, avant de rentrer chez eux en ayant le sentiment du devoir accompli et d'avoir été de bons parlementaires. Être une opposition non violente (discursivement), domestiquée, c'est faire le jeu de la majorité et lui être loyal. C'est lui permettre de se dire : j'ai débattu, j'ai écouté, j'ai voté, tout va bien. Faire exploser ce rituel, faire bouillir l'assemblée, en faire un lieu de tension, les bousculer, c'est rappeler à chaque député de la majorité la violence que représente le fait de voter ces Lois pour celles et ceux qui vont voir les conditions de leur vie et de leur mort s'aggraver. C'est leur retirer la bonne conscience (et c'est déjà quelque chose). Et c'est aussi accroître le rejet à leur encontre qui sera susceptible, dans le futur, d'être la base d'un mouvement de conquête de l'appareil d’État.
Comme l'a justement dit Jean-Luc Mélenchon dans un post vendredi soir, avoir empêché l'Assemblée Nationale de voter le texte a permis de surcroît de saboter l'objectif que Macron s'était fixé en terme de communication politique et que les médias se seraient empressés de reprendre pour décrédibiliser le mouvement social : faire voter rapidement l'assemblée à travers une fraude procédurale afin d'opposer au mouvement social, à la rue, le fait que "La Loi a été votée". "Macron voulait pouvoir opposer la légitimité de l’Assemblée à celle du mouvement social avec un vote favorable de l’Assemblée nationale. Échec total."
Les macronistes voulaient contrôler le temps politique. Les insoumis ont subverti ce dispositif, ils se sont appropriés le temps - et c'est une conquête décisive.
Moment de colère, moment de sabotage, moment de montée en tension, ces 15 jours ont aussi été un moment de véridiction. Il y a eu des polémiques sur Thomas Portes posant avec un ballon sur lequel était collé un masque du ministre du travail ou Aurélien Saintoul le traitant d'«assassin» et d'«imposteur».. Si certains se sont empressés de dénoncer cela comme des "excès", il faut au contraire les voir comme les pièces essentielles d'une opération stratégique visant à mettre en question la déréalisation qu'opèrent les rituels politiques et à rappeler la vérité de ce qui se joue sur la scène dite politique. Il n'est pas indifférent que Thomas Portes soit cheminot et que la présidente de l'assemblée nationale qui l'a exclu possède 1,5 million d’euros d’actions chez l’Oréal, 40 000 euros d’actions émanant de plusieurs multinationales (LVMH, Kering, Axa, Total, BNP Paribas…) C'est comme si la lutte des classes avait fait irruption de manière quasi-parfaite au sein de l'assemblée : celle qui préside une assemblée qui fait voter des Lois qui aggravent l'exploitation de classes (dont elle profite) et exercent des effets concrets sur l'espérance de vie accusant de violence celui qui résiste de manière symbolique à la violence qu'elle exerce sur lui.
Si nous étouffons dans ce monde politique, c'est parce que presque tout le monde y joue un rôle faux, mythique, fictif, c'est parce que les discours sont en décalage avec la réalité et masquent les rapports concrets, c'est parce que tout le monde a tendance à se conformer à des rites prescrits et sans aucun sens - à aller au devant d'une recherche d'une sorte de respectabilité institutionnelle et médiatique. Les oppositions sont trop souvent domestiquées et participent de la mystification politique et des effets de déréalisation qu'elle produit. Et il suffit de se souvenir de la manière dont le Parti Communiste se comportait à l'Assemblée en 1947, alors qu'ils étaient un parti si important, pour comprendre que c'est dans la conflictualité et non dans la respectabilité que se trouve la clé d'une gauche puissante.
Grandeur de la stratégie insoumise qui a fait voler en éclat les mythes politiques de l'assemblée nationale, qui a domestiqué une institution pour en faire l'un des lieux essentiels de la conflictualité sociale assumée, sans masque, sans faux semblant, sans politesse. Ces 15 derniers jours furent un moment essentiel de la politique contemporaine et si le 7 mars est une réussite, ce sera en grande partie grâce aux députés insoumis. - source -
Excellente analyse et grand MERCI à la France Insoumise. D'un autre côté, Macron fait tout pour empêcher l'Assemblée nationale de jouer son rôle constitutionnel législatif, il l'a cantonnée à une simple chambre d'enregistrement formée de députés, traîtres à bien des valeurs de la démocratie antinomiques des "valeurs" financières...
(...) De quoi cette réforme [ de la retraite ] est-elle le nom ?
Elle porte l’empreinte du dogme néo libéral pétri de vieilles lunes comme celle du ruissellement. Elle se situe donc dans le droit fil de la fin de l’Etat providence : c’est donc l’argent que les entreprises accumuleront qui permettra les nouveaux investissements et les emplois de demain, sauf que ça ne marche pas et que tant les pays en voie de développement fourniront une main d’œuvre taillable et corvéable à merci, le choix de la production à l’étranger sera toujours la règle avec ses contraintes sociales et environnementales minimales, avec à la clé des profits qui feront le bonheur des actionnaires et un ruissellement cantonné aux paradis fiscaux paradis fiscaux.
Il est clair que le gouvernement actuel élu pour faire « barrage au front national » et rien d’autre,s’en donne à cœur joie en matière de « dérégulation du marché du travail », de fermetures de services publics au motif « que le privé sait mieux gérer ».
Les exemples ne manquent pas en ce domaine, du tarif de l’électricité avec l’appauvrissement d’EDF au profit de fournisseurs qui ne produisent rien mais qui se gavent, à la concession scandaleuse de l’exploitation des autoroutes à des opérateurs avides en passant par le délaissement des hôpitaux publics et de l’éducation nationale qui font le bonheur des intérêts privés.
Dernier exemple, la suppression de la redevance pour l’audiovisuel public au nom de « l’amélioration du pouvoir d’achat des français » qui nous annonce à court terme une « restructuration du groupe » qui se traduira par une privatisation larvée et une hanounasisation au nom d’un « mieux disant culturel », sans doute…
Il est là, le cœur du projet gouvernemental actuel : faire croire aux français que la réforme veut leur bien ou va « sauver » les dispositifs existants.
Ce que n’ont pas encore perçu les français, c’est le formidable jeu de bonneteau et de transferts financiers qui se joue : des services publics payés par leurs impôts qui échapperont à leur contrôle puisque gérés par le privé qui au passage leur fera payer leurs services plus chers (on assiste actuellement à une envolée des prix des abonnements pour le gaz et l’électricité, par exemple) ou qui organise déjà, de fait, la sélection étudiante par le prix des études dans le privé et des frais accessoires, (logements, transports,…) avec le système sélectif Parcoursup.
Tout cela est bon pour le commerce : un service public qui s’éteint c’est une lumière éclatante qui s’allume dans l’initiative privée soumise à la TVA, cet impôt indolore qui rapporte de plus en plus. Quand une nouvelle activité taxable ouvre ses portes ou lorsque les prix flambent comme ceux de l’énergie et provoquent en sus une envolée des prix, le fermier général Darmanin empoche le pognon sans effort, sans se soucier de la gestion des services publics qu’on laisse dépérir : les conseils du cabinet Mac Kinsey s’avèrent au final très profitables pour le budget de l’Etat. Et si vous n’êtes pas convaincus, le gavage à la publicité sous toutes ses formes (que vous payez dans le produit), achèvera de vous convaincre de consommer et de vous taire.
De quoi vous plaigniez vous ? L’Etat a désormais les moyens de vous faire un chèque de temps en temps pour remplir votre réservoir d’essence, nous abritons en France un des hommes les plus riches du monde et certaines grosses entreprises battent des records en matière de profits
Tout ça c’est pour votre bien. On dit merci qui ? - source -
Une banque partenaire de la Ville de Rennes a été pointée du doigt par la Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires. Rennes a contracté 8 millions d’euros de prêt auprès de la Nouvelle économie fraternelle, une banque fondée par des adeptes d’une doctrine ésotérique controversée.
Lorsqu’elles ont emprunté 8 millions d’euros auprès de la Nef, en 2020, la Ville et la Métropole de Rennes connaissaient-elles les liens historiques entre cette banque et la mouvance de l’anthroposophie ? Non, affirment les collectivités, alors qu’une polémique a émergé suite au dernier rapport de la Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires (Miviludes) paru fin 2022.
Dans un paragraphe de ce pavé de 216 pages, l’organisme explique que la Nouvelle économie fraternelle (la Nef) est soumise à « l’influence prépondérante » de la Société anthroposophique universelle. Un groupe qui promeut la doctrine de l’occultiste autrichien Rudolf Steiner (1861-1925), cofondateur des cosmétiques Weleda, et qui mêle religions traditionnelles et pseudosciences. La Nef a été fondée en 1979 par des adeptes de l’anthroposophie, mais elle assure aujourd’hui qu’elle n’est pas sous son influence.
Fin 2020, Rennes Ville et Métropole ont contracté deux emprunts, de 4 millions d‘euros chacun, auprès de cet organisme. Un choix que les deux collectivités justifient par des critères éthiques : « En 2020, la Nef ressortait comme l’établissement bancaire le plus approprié sur la base du questionnaire “transparence financière et RSE” », indique leur service communication au Mensuel.
Quid de son historique avec l’anthroposophie ? « Le rapport de la Miviludes mettant en cause la Nef a été publié en 2022, deux ans après la contractualisation des deux emprunts. Les deux collectivités n’avaient donc pas connaissance de cette vigilance ». C’est vrai, même si des articles de presse, ainsi qu’un rapport de la Miviludes citaient déjà la Nef comme le « système de financement » de l’anthroposophie dès 2018.
En tout état de cause, la Ville et la Métropole ne prévoient pas de recourir de nouveau à cette banque. Pour des raisons légales, sans rapport avec ces soupçons, expliquent-elles. « L‘encours maximum de la Nef auprès d’une même collectivité est de 5 millions d’euros. Il n’a donc pas été envisagé de contracter d’autres emprunts auprès de cet établissement bancaire ». Ces emprunts représentent 1,29 % de l‘encours total de la dette pour la Ville de Rennes et 0,35 % de celui de Rennes métropole. Une goutte d’eau. Mais qui fait déborder le vase de Charles Compagnon, conseiller municipal d’opposition (droite-centre). « Je tombe des nues. J’ignorais les rapports entre la Nef et l’anthroposophie. Non seulement la Ville a payé son emprunt plus cher de 175 000 € qu’auprès d’une autre banque, mais où est la laïcité quand on s’acoquine avec une structure issue d’un courant mystique, qui prône une médecine non scientifique ? » Des arguments dont l’élu a de nouveau fait état lors du conseil municipal du 23 janvier.
Il faut sauver la répartition ! « Sauvegarder », « préserver », « assurer l’avenir » de notre système de retraite basé sur la solidarité intergénérationnelle, c’est le leitmotiv des partisans de la réforme, qu’ils s’expriment au gouvernement, sur les bancs de la majorité, au parti Les Républicains (LR) ou au Medef. Sauver la répartition de quoi ? De la « disparition », répondait la première ministre Elisabeth Borne au Journal du dimanche début février, « au profit de la retraite par capitalisation, qui incarne le règne du chacun pour soi ». Dans un système par capitalisation, les actifs financent leur propre retraite, les cotisations sont placées, alors qu’en répartition, les actifs paient les pensions des seniors en cotisant.
La rhétorique est rodée, les réformes des dernières décennies ont toutes été menées au nom de la survie du système. Aussi, bien peu osent faire publiquement l’éloge de la capitalisation : le sujet, déjà d’ordinaire assez tabou en France, le devient plus encore en temps de réforme.
Parmi les figures en vue des LR, David Lisnard, qui préside l’Association des maires de France, a toutefois vanté plusieurs fois la capitalisation dans les médias depuis le début de l’année. « Nous défendons la réforme paramétrique mais c’est compatible avec une réflexion sur un système différent, comprenant une dose de capitalisation, un tiers. Une réflexion au cœur de l’ADN de la droite », dit le maire de Cannes.
Sa proposition : créer, pour tous, un régime obligatoire par capitalisation, contrôlé par l’État, géré paritairement. Un schéma promu aussi par des think tanks libéraux, des cercles d’entrepreneurs et par la Confédération des petites et moyennes entreprises (CPME). Leurs modèles : les quelques régimes obligatoires du système de retraite français fonctionnant déjà par « capi », comme la Retraite additionnelle de la Fonction publique et la Caisse d’assurance vieillesse des pharmaciens (CAVP), pour partie.
(...) Un nouveau type de radars va faire son apparition prochainement. Les radars thermiques n’ont cependant pas grand-chose à voir avec les radars à vitesse que nous connaissons et craignons tous : en effet, ils ne mesurent pas la vitesse. Comme leur nom l’indique, les radars thermiques détectent la chaleur, avec pour fin de déterminer le nombre de passagers se trouvant à bord d’un véhicule. Les appareils en question ne sont donc utiles que dans un cas de figure très spécifique : celui des contrôles au bord des routes dites "VR2+", ou routes réservées au covoiturage.
C’est une inspiration de nos homologues américains, qui ont introduit ce dispositif sur leurs routes depuis longtemps. Ces fameuses voies sont en effet réservées aux véhicules à bord desquels se trouvent 2 personnes ou plus. Nul besoin donc d’être dans une situation de covoiturage à strictement parler. De plus, ces voies sont également réservées aux transports en communs tels que les bus, aux taxis et enfin aux véhicules à zéro émission arborant la vignette Crit’Air 0, d’après le site démarches-administratives.gouv.
Pour l’instant, le dispositif se trouve encore au stade expérimental. Les nouveaux radars thermiques seront, dans un premier temps, testé quasi-exclusivement sur une portion des autoroutes A5 et A6, située entre Dardilly et Pierre Bénite, comme le rapportent nos confrères de Capital. Si le radar ne détecte qu’une seule personne à bord d’un véhicule empruntant la voie, sa plaque d’immatriculation sera photographiée et le conducteur sera verbalisé, exactement comme dans le cas d’un radar classique.
Jusqu’alors, les personnes enfreignant cette règle voyaient seulement leur numéro de plaque d’immatriculation s’afficher sur les panneaux autoroutiers en guise de rappel au règlement, sans aucune autre conséquence. Dans le cas de la verbalisation d’un automobiliste empruntant la voie seul, il s’expose à une contravention de 135 euros.- source -
Rappel de l'article de docunet du 13 octobre 2022 sur les radars de covoiturage > iCi . Il va falloir sérieusement améliorer les mannequins mais je doute que cela soit possible,...
La Bourse de Paris a établi un nouveau record de valorisation jeudi [16 février 2023 ], à 7.387,29 points, au milieu de la saison des résultats d'entreprises où les fleurons français ont affiché leur résistance face au ralentissement économique.
L'indice vedette CAC 40 a atteint 7.387,29 points vers 11H35 (10H35 GMT), en hausse de plus de 1,1% sur la séance. Son précédent record était de 7.384,86 points, atteint le 5 janvier 2022.
Entre ces deux records, l'inflation, la guerre en Ukraine et le ralentissement économique partout dans le monde ont fait tanguer les indices jusqu'à faire perdre près d'un quart de la valeur de la cote parisienne.
Mais le ciel des investisseurs s'est dégagé au dernier trimestre 2022 avec le reflux de l'inflation aux États-Unis et en Europe, l'hiver doux qui a apaisé la crise énergétique et des indicateurs économiques meilleurs que prévu.
La tendance est la même ailleurs en Europe, avec la Bourse de Londres qui a dépassé son précédent record de 2018, tandis que Francfort se rapproche du sien, remontant à novembre 2021. La dynamique européenne est aussi bien meilleure qu'à Wall Street, encore loin de ses sommets. - source -
Et surtout par l'engraissement indécent et sans réelles contreparties des entreprises grâce au "quoi qu'il en coûte " du banquier Macron...