🎨 Kseniya Rai, vous connaissez ?
Kseniya Rai est une artiste brillante, originaire de Marioupol, en Ukraine, vivant à Chypre du Nord.
Kseniya Rai est une artiste brillante, originaire de Marioupol, en Ukraine, vivant à Chypre du Nord.
Le doublement de la franchise sur les boîtes de médicaments, de 50 centimes à 1 euro, et la "participation forfaitaire" sur les consultations et actes médicaux passera elle de 1 à 2 euros à compter de dimanche, et la franchise sur les transports sanitaires est, elle, doublé, passant de 2 à 4 euros.
Un reste à charge un peu plus élevé pour le patient. Le décret sur le doublement de la franchise médicale, de 50 centimes à 1 euro sur chaque boîte de médicaments, a été publié samedi 17 février au Journal officiel pour une entrée en vigueur au 31 mars. La franchise sur les transports sanitaires est, elle, doublé, passant de 2 à 4 euros à compter de la même date.
Par ailleurs, la "participation forfaitaire" sur les consultations et actes médicaux – à l'exception de ceux réalisés lors d'une hospitalisation, ainsi que sur les examens et analyses de biologie médicale, double. A partir de dimanche, elle est de 2 euros (contre 1 euro auparavant), selon un autre décret publié samedi au Journal officiel.
Face à la dégradation des comptes de la Sécurité sociale, le gouvernement avait annoncé en janvier son intention de faire payer un peu plus les assurés sociaux sur leur consommation de soins, en augmentant la part non remboursée. Afin que les personnes ayant le plus fort recours aux soins ne soient pas pénalisées, le gouvernement maintient à 50 euros chacun des deux plafonds annuels (l'un pour les franchises, l'autre pour les participations forfaitaires).
Quelque 800 millions euros d'économies prévues
Les franchises et remboursements forfaitaires ne sont pas applicables aux mineurs, aux femmes qui bénéficient de l'assurance maternité et aux bénéficiaires de la complémentaire santé solidaire, qui ont des revenus particulièrement modestes. Selon les estimations du gouvernement communiquées à l'automne, lors des débats sur le budget de la Santé 2024, la mesure vise à générer 800 millions d'euros d'économies dans les caisses de la Sécurité sociale.
Les associations de patients ont fortement critiqué ces augmentations, redoutant en particulier leur effet sur les plus précaires. "Faire payer davantage les médicaments, c'est culpabiliser ceux qui en ont besoin", avait estimé en janvier sur franceinfo Gérard Raymond, président de France Assos Santé. - source -
trois commentaires choisis :
Cette augmentation du reste à charge pour les malades est la conséquence des nombreuses exonérations accordées aux entreprises dont certaines font des bénéfices records et défiscalisent via des structures d'entreprises façon poupées russes.Cette augmentation du reste à charge pour les malades est la conséquence des nombreuses exonérations accordées aux entreprises dont certaines font des bénéfices records et défiscalisent via des structures d'entreprises façon poupées russes.
Les cotisations Sécurité sociale ne baissent pas, les complémentaires santé augmentent et maintenant ils doublent la participation des assurés sur les boîtes de médicaments et les visites chez les médecins actes infirmiers, kiné et autres. Petit à petit notre système de cotisations de sécurité sociale et en augmentation et bientôt l'on verra se mettre en place une "sécurité sociale" privé qui concurrencera notre système actuel qui lui restera en place juste pour les plus pauvres.
Encore une fois de plus on paye les errements du pouvoir. À quand ceux de la haut qui ne font que profit monstrueux mettront la main dans le coffre-fort ? Le Sénat avait laissé entendre qu’ils allaient se pencher sur leur retraite, on n’a rien vu. Aujourd’hui ils se sont augmenté de 700€ / mois et rejette le droit au congé menstruel…il est vrai que les seules fois où Larcher à mal au ventre c’est quand il a abusé du foie gras ou du homard.
a
" Il n'a pas fait une panse d'a "
il n’a rien fait du tout
Cette expression proverbiale est fondée sur ce que l'a est la première lettre de l'alphabet, et sur la manière de commencer à former cette lettre. ( extrait des proverbes français de M. de la Mésangère -1823 )
Une répression d’une ampleur démesurée, des centaines de blessés et traumatisés... Le documentaire « Sainte-Soline, autopsie d’un carnage », coproduit par Off Investigation et Reporterre, est désormais en accès libre.
Le 25 mars 2023, une grande manifestation avait lieu à Sainte-Soline (Deux-Sèvres), pour protester contre une mégabassine en projet. Contestées depuis des années, ces immenses retenues d’eau sont destinées à irriguer de grandes exploitations céréalières. Mais le gouvernement n’entendait pas céder d’un pouce. Pis, il avait préparé une répression d’une ampleur démesurée. Le bilan : plus de 200 blessés, dont plusieurs dans un état tel qu’ils sont restés entre la vie et la mort pendant plusieurs semaines. Cette journée de carnage a aussi accablé le mouvement écologiste, traumatisé par la violence étatique.
L’histoire de cette folle journée, il fallait la raconter en images, en vidéo, il fallait en retracer le déroulement, établir les faits. Contrer, aussi, le récit officiel, par lequel le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, a prétendu que les forces policières n’avaient fait que leur devoir face à « l’ultragauche ». Ce récit inédit, Off Investigation et Reporterre le présentent, en coproduction, dans une réalisation de Clarisse Feletin et Maïlys Khider. Et parce que la vérité doit être connue de toutes et de tous, nous le diffusons en accès libre.
Ce sont deux médias libres qui ont produit cette enquête : libres de la pression d’actionnaires, libres du pouvoir, libres de la publicité. Et c’est pourquoi, financés uniquement par les internautes, nous pouvons mener des enquêtes, avec pour seule contrainte la recherche de la vérité. Pour nous soutenir, c’est ici. - source -
Plus de 20 000 personnes font actuellement l’objet, en France, d’une surveillance de la part des services de renseignement. Les techniques sont de plus en plus élaborées et ne visent pas que le terrorisme ou la grande criminalité.
" En mars 2022, on a découvert par hasard qu’une caméra filmait l’entrée de chez mon père. Il s’agissait d’un dispositif, caché derrière un filet de camouflage, qui avait vocation à identifier des personnes et des véhicules », se souvient encore Julien Le Guet, porte-parole du collectif Bassines non merci, qui lutte contre les projets de méga-bassines dans le Marais poitevin. « Ça a vraiment été un événement marquant. Beaucoup de gens sur le territoire se sont dit “ah ouais, on en est là”. » En janvier 2023, le garagiste de Julien Le Guet avait également trouvé une balise GPS cachée sous l’essieu avant gauche du camion qu’il utilise à l’occasion des manifestations. Selon un communiqué de presse publié par le collectif, cet outil aurait permis à la police de le géolocaliser en temps réel.
Ces méthodes de surveillance ne sont pas nouvelles, mais leur usage s’est démultiplié, notamment depuis la loi Renseignement de 2015. Les rapports de la Commission nationale de contrôle des techniques de renseignement (CNCTR), publiés chaque année depuis 2016, rendent compte de cette hausse.
Le nombre de personnes géolocalisées en temps réel par les services de renseignement, comme Julien Le Guet, a été multiplié par dix en sept ans, passant de 1140 cas en 2015 à 10 901 en 2022. Les captations de paroles et d’images dans un lieu privé (de la pose de micros ou de caméras dans un domicile à la captation de l’environnement sonore via un smartphone espionné, par exemple) ont connu une hausse de 36 % entre 2016 et 2022, passant de 2427 à 3314 cas. « On comptait un peu moins de 23 000 personnes surveillées » en 2021, apprend-on dans le dernier rapport de la CNCTR. Et un peu moins de 21 000 en 2022.
Monsieur le Président,
J’ai appris que vous m’aviez incluse dans une liste de dix femmes que vous souhaitez honorer parce qu’elles ont contribué, par leur rôle et leur engagement, à la lutte pour les droits des femmes. Vous avez déclaré : « Aujourd’hui, c’est dans les pas de ces combattantes que nous nous engageons avec humilité. »
Ce n’est pas moi qui vais juger les autres femmes que vous avez choisies, mais je réclame le droit de juger ma place parmi elles, ou plutôt le fait que vous m’ayez assignée à cette place.
Je voudrais tout d’abord vous rappeler que j’ai été à plusieurs reprises condamnée par la justice française pour « outrage à agents », « manifestation des sans-travail (pillage des boulangeries) », « excitation au meurtre », etc.
Mais surtout, j’ai été condamnée, le 16 décembre 1871, à la déportation à perpétuité dans une enceinte fortifiée, pour avoir participé à la Commune de Paris. J’avais reconnu tous les faits qui m’étaient reprochés : participation à l’assassinat des généraux Clément et Lecomte, aux incendies de Paris, tentative d’assassinat d’Adolphe Thiers, chef du gouvernement, puis Président de la République, et, ultime crime, port de costume d’homme.
J’ai alors déclaré au tribunal, le commissaire de la République ayant demandé la peine de mort pour moi : « Il faut me retrancher de la société ; on vous a dit de le faire ; eh bien ! le commissaire de la République a raison. Puisqu’il semble que tout cœur qui bat pour la liberté n’a droit qu’à un peu de plomb, j’en réclame une part, moi ! Si vous me laissez vivre, je ne cesserai de crier vengeance, et je dénoncerai à la vengeance de mes frères les assassins de la commission des grâces… [le président m’ayant menacée de me faire taire, j’ai conclu :] – J’ai fini… si vous n’êtes pas des lâches, tuez-moi… »
N’ayant finalement pas été condamnée à mort, j’ai été déportée en Nouvelle-Calédonie. J’y ai passé neuf années. Une révolte des Kanaks ayant eu lieu en 1878, j’ai pris fait et cause pour eux. Leur situation de colonisés leur donnait le droit de se révolter contre une république soi-disant civilisatrice, qui visait en fait à l’exploitation et à la destruction de leur civilisation.
S’agissant des femmes, puisque c’est là votre but affiché, je voudrais vous rappeler ce que je pense de ce problème. Vous et vos serviteurs vous vantez d’avoir fait accéder aux postes de députées, sénatrices, ministres, et peut-être un jour présidente de la république, des femmes longtemps exclues de ces fonctions. Or, j’appartiens à un courant de pensée qui souhaite l’abolition de toutes les fonctions dirigeantes, et j’écrivais à ce sujet : « Si elles allaient vouloir gouverner !’’ Soyez tranquilles ! Nous ne sommes pas assez sottes pour cela ! Ce serait faire durer l’autorité ; gardez-la, afin qu’elle finisse au plus vite ! »
Une autre phrase que j’ai écrite résume ma pensée : « Le pouvoir est maudit. » C’est-à-dire que vous êtes maudits, hommes et femmes de pouvoir, au premier rang desquels vous, Monsieur le Président.
Je fis un jour suivre un article du Gaulois qui détaillait dans les années 1890 la manière dont le gouvernement allait réprimer des manifestations (mobilisation massive de policiers, de soldats, arrestations, etc.) de l’explication suivante : « Jupiter, disaient les Anciens, aveugle ceux qu’il veut perdre – le Jupiter qui aveugle nos dictateurs, c’est la folie du pouvoir. »
Et encore, ayant reçu une lettre de quelqu’un qui me disait que c’était « une folie de refuser les candidatures de femmes », j’ai fait ce commentaire : « Je ne sais pourquoi j’incline à penser que cette lettre est l’œuvre d’un homme espérant peut-être voir sa femme devenue ministresse le remorquer, ou étant tout simplement jaloux que nous n’ayons jamais contribué nous autres femmes à peupler d’imbéciles les parlements. »
Pour conclure, je voudrais rappeler les paroles de mes sœurs communardes de la Fédération syndicale des ouvrières, dans une « Adresse au comité central des citoyennes », datée du 11 mai 1871 : « [la Commune], représentante du grand principe proclamant l’anéantissement de tout privilège, de toute inégalité, par là même, est engagée à tenir compte des justes réclamations de la population entière sans distinction de sexe – distinction créée et maintenue par le besoin de l’antagonisme sur lequel reposent les privilèges des classes gouvernantes […]. Nous voulons le travail, mais pour en garder le produit. Plus d’exploiteurs, plus de maîtres. […] L’organisation du travail féminin, au moyen d’associations productives libres, […] soustrayant le travail au joug du capital exploiteur, [permettant] l’anéantissement de toute concurrence entre travailleurs des deux sexes, leurs intérêts étant absolument identiques et leur entente solidaire étant de rigueur pour le succès de la grève définitive et universelle du travail contre le capital. »
Vous comprendrez, dans ces conditions, que je ne souhaite pas être l’objet de votre hommage. Et je ne vous autorise pas à vous engager, fût-ce avec « humilité », dans mes pas.
J’ai bien l’honneur de vous saluer.
Louise Michel - source -
France Travail, que se cache-t-il derrière ce logo moisi et cette nouvelle appellation qui sent bon le pétainisme photoshopé ? Une offensive contre les pauvres et à toutes celles et ceux qui, d’une manière ou d’une autre, refusent que leur existence s’articule autour du travail. Nous avons reçu cet article plein de fraîcheur qui vient nous rappeler à quel point le refus du travail est diffus, jusque chez les rentiers et les ultra-riches. Il pose néanmoins une question et un problème fastidieux : peut-on devenir déserteur professionnel ?
« Nous ne lâcherons rien, tant que tous ceux qui peuvent revenir vers l’emploi perdureront dans le chômage ». Gabriel Attal s’est trouvé un combat : rendre la vie impossible aux pauvres qui ne travaillent pas. Faire en sorte qu’il devienne matériellement intenable de rester sans emploi trop longtemps, forcer même les plus récalcitrants et les plus anéantis à s’y coller à coup de coupes dans les aides et d’intensification du harcèlement par les agents de France Travail.
Notre premier ministre nous connaît bien, nous n’aimons pas travailler. Si tout n’est pas mis en œuvre pour nous y obliger, nous rechignons à nous lever chaque matin pour nous rendre au boulot. Les syndicats auront beau s’indigner de ce discours culpabilisant, prétendre que nul n’apprécie de se trouver sans emploi, que cette situation est toujours subie, les chômeurs ne songeant qu’à retourner au charbon au plus vite, Gabriel Attal n’en croit pas un mot et nous non plus. S’il est évident que de nombreuses personnes sont prises à la gorge et ne peuvent se permettre de vivre avec des indemnités réduites, parfois drastiquement depuis la dernière réforme du chômage, elles n’en aiment pas pour autant travailler ; ce sont les mêmes qui, si elles gagnaient au Loto, auraient pour premier geste magistral de jeter leur démission au visage de leur patron.
Plus de 500 000 personnes vont payer leur électricité plus cher
si elles n'annulent pas une option de leur contrat EDF
Votre prochaine facture d'électricité vous réserve une très mauvaise surprise si vous avez choisi cette option tarifaire censée être plus économique que l'abonnement classique.
Depuis deux ans maintenant, le coût de l'énergie a explosé partout dans le monde, et la France n'échappe pas au phénomène,. Si les prix du gaz ont atteint des sommets vertigineux, ceux de l'électricité ne sont pas non plus épargnés. Un temps limitée par le mécanisme du bouclier tarifaire, mis en place par le Gouvernement au plus fort de la crise énergétique, la hausse des prix de l'électricité pour les particuliers reprend de plus belle et va frapper de plein fouet de nombreux ménages au pouvoir d'achat déjà fortement érodé par l'inflation galopante et la stagnation des salaires.
En effet, depuis le 1er février 2024, les tarifs réglementés de l'électricité en France, commercialisés par le principal producteur et fournisseur français EDF, ont été révisés et les augmentations sont pour le moins conséquentes. Se voulant rassurant, le Gouvernement avait annoncé des hausses limitées à 10 % au maximum de la facture globale des Français. Malheureusement, cette promesse ne sera pas tenue pour tous les usagers et certains vont subir des augmentations bien plus importantes.
Comme l'indique EDF sur une page de son site Web, si les clients abonnés aux options Base et Heures Creuses verront bien les hausses contenues (de justesse) à 10 % maximum, ceux ayant souscrit à l'option Tempo vont en revanche subir une augmentation moyenne de 14,2 % du montant de leur facture et risquent même de payer davantage en fonction de leur profil de consommation énergétique. Ce sont plus de 500 000 foyers qui sont concernés, le nombre d'abonnés à cette option étant passé de 200 000 à 500 000 en 2023 !
L'option Tempo applique en effet des prix différenciés par kWh selon l'heure de la journée, sur le même principe que l'option Heures Creuses, mais également en fonction des jours de l'année, avec trois tranches tarifaires distinctes, Bleu, Blanc et Rouge, allant de la moins cher à la plus onéreuse. Et selon la grille tarifaire pour 2024 publiée par EDF, les hausses de prix du kWh sur ces tranches et notamment les plus basses s'annoncent salées : pour les tarifs Heures Creuses de trois tranches, se sont des augmentations de 22,73 %, 19,26 % et 18,07 % du prix du kWh par rapport à août 2023 qui attendant les clients !
De quoi faire déchanter ceux qui avaient souscrits à ces offres tarifaires qui se voulaient vertueuses et avantageuses. Afin d'éviter les mauvaises surprises, il est vivement recommandé de consulter dès à présent la grille tarifaire 2024 d'EDF et d'analyser sa consommation au cours de la journée et de l'année, afin de revenir à l'option Base si l'on n'est pas en mesure de décaler ses consommations sur les plages les moins coûteuses de l'option Tempo ! - source -
généralement, à chaque fois qu'on vous propose quelque chose soit-disant mieux pour vous dans un contrat, c'est surtout mieux pour celui qui vous le propose et qui pourra ainsi mieux vous baiser par la suite. C'est toujours aguichant au premier abord mais on déchante vite par la suite, encore une preuve s'il le fallait...
Depuis l’automne 2022, des clients d'Engie reçoivent des factures de régularisation de plusieurs milliers d’euros. Manque de transparence, système d’alerte défaillant... L’entreprise est loin de se montrer irréprochable. Par Fabrice Pouliquen (... )
John n’est pas un cas isolé. Il existe d’ailleurs un groupe Facebook : « Faisons entendre notre voix contre Engie ». Sa création remonte à bien avant la crise énergétique, « mais il a gagné beaucoup de membres [plus de 3 000 à ce jour] ces derniers temps avec ceux qui, comme John, doivent faire face à des factures de régularisation très élevées », note sa fondatrice.
Les histoires sont souvent les mêmes. Un déménagement ou un contrat à prix fixe qui arrive à échéance en pleine envolée des tarifs de l’énergie. Et une nouvelle offre qui se met en place avec des barèmes largement rehaussés. En soi, rien d’illégal, du moment qu’Engie prévient au moins un mois à l’avance de ces changements de tarifs. Oriane Maille a bien reçu un tel e-mail en septembre 2022. Mais cette habitante de Metz (57), qui occupe un appartement de 52 m2, précise que ce courrier - qu’elle nous a transmis - n'aurait rien changé, tant il était évasif et se voulait rassurant. « À aucun moment il n’est dit que les prix du kilowattheure me concernant seraient multipliés par trois. (...)
Le Médiateur de l’énergie fait savoir son mécontentement
Ce défaut d’information est un premier reproche adressé par le Médiateur de l’énergie aux fournisseurs, « dont, effectivement, Engie, concerné par beaucoup de litiges sur lesquels nous sommes saisis depuis le début de la crise énergétique ». L’instance, qui a vu passer plusieurs courriers identiques à ceux reçus par Oriane et John, déplore le manque de transparence d’Engie. « La moindre des choses, dans le cas de telles hausses, est de faire figurer clairement l'ancien et le nouveau prix, ainsi que le pourcentage d’augmentation, estime le Médiateur. Ne serait-ce que pour que les particuliers pensent à regarder la concurrence. » (...) un conseiller Engie lui avait proposé une mensualité de 129 €. « Cela nous semblait peu. On s'attendait à avoir une régularisation au bout d'un an, mais certainement pas autant, surtout que nous chauffons le plus possible nos pièces de vie avec un poêle à bois », s’indigne Pauline. Elle soupçonne Engie de réaliser des estimations de facture volontairement basses. Et intenables : « Ce nouveau contrat multipliait par cinq le prix du kilowattheure, ce qui ne nous avait pas été dit au téléphone. »
Tardif effort de transparence
« En aucun cas, nous ne cherchons à ce que nos clients se retrouvent avec des factures de régularisation très élevées, se défend Céline Regnault, directrice grand public d’Engie. Nous avons 11 millions de clients et ces situations ne concernent qu'une infime partie d'entre eux.». Elle assure que l’entreprise les étudie toutes avec attention, « encore plus depuis que les prix de l'énergie varient beaucoup.» Et d’ajouter : « Nous contactons nos clients mensualisés pour lesquels on anticipe une facture annuelle bien supérieure aux mensualités jusque-là fixées. Nous leur proposons alors des ajustements, que la grande majorité accepte. Mais 5 % les refusent. » Dont une partie de ceux qui font face à des régularisations exorbitantes, laisse entendre la directrice.
« Il y a aussi des clients que nous ne parvenons pas à joindre pour mettre en place un nouvel échéancier.» Elle admet néanmoins que le système d’alerte d’Engie a pu être parfois défaillant. C’est le cas pour Pauline, qui a averti la presse : « Deux jours après l'article paru dans le journal régional L’Union, dans lequel Engie reconnaissait des erreurs, j'ai reçu un appel du fournisseur me proposant une remise d'un peu plus de 6000 €. »
Et qu’en est-il du manque de transparence des lettres qui annoncent l’évolution des grilles tarifaires ? « Depuis fin 2023, comme le recommande le Médiateur de l'énergie, nous précisons bien sur ces courriers les anciens et nouveaux prix du kilowattheure », certifie Céline Regnault. « C'est plus facile à faire maintenant que les prix, globalement, baissent », rétorque le Médiateur.
Je me suis toujours félicité d'avoir conservé mon abonnement EDF malgré les belles sirènes baratineuses d'ENGIE et autres. Pourquoi ? Cet article est encore un exemple où " la moindre des choses " n'est même pas respectée par cette multinationale ( et les autres )... Plus ? Allez donc voir ici > https://fr.wikipedia.org/wiki/Engie
Dans « Technopolitique – Comment la technologie fait de nous des soldats », la chercheuse Asma Mhalla propose une réflexion passionnante sur l’influence politique et idéologique de plus en plus grande des géants technologiques.
« Entités hybrides, à la fois entreprises privées, militaires et géopolitiques », les géants technologiques, en particulier aux États-Unis, s’établissent désormais comme les « bras armés technologiques de leur pays » détaille Asma Mhalla dans son passionnant essai Technopolitique – Comment la technologie fait de nous des soldats (ed. Le Seuil). La chercheuse au Laboratoire d’anthropologie politique de l’École des hautes études en sciences sociales (Ehess) développe une réflexion stimulante sur l’influence économique, militaire, politique et géopolitique grandissante de ces « BigTech » et de leurs liens de plus en plus étroits avec les États.
En témoigne le « rôle de premier plan » joué par Starlink, Microsoft ou Amazon dans la guerre en Ukraine : ces entreprises ont respectivement fourni des informations sur une cyberattaque russe, des serveurs portables et des satellites en orbite basse au gouvernement ukrainien. De quoi « laisser entrevoir la naissance possible d’un complexe techno-militaire américain » et, plus généralement, témoigner d’une « redéfini[tion] en profondeur de la morphologie de cette construction collective qu’on appelle État ». Sous la plume d’Asma Mhalla, l’État devient le « BigState », acteur omnipotent qui peut « être autoritaire et libéral à la fois ».