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> sucré, ça l’est...

Rédigé par webmestregg Aucun commentaire
Classé dans : presse, santé Mots clés : aucun

 

          Voilà un rapport qui donne du sucre à moudre à tous ceux qui veulent taxer la malbouffe pour défendre la santé publique. L'Observatoire de l'alimentation a passé à la moulinette les étiquettes de 54000 produits afin d'analyser l'évolution de leur charge en sucre sur douze ans. Résultat : ça baisse dans les boissons sans alcool. Par exemple, les sodas affichent - 3 %, les limonades - 7 %, les boissons aux fruits - 19 %, les boissons sucrées au thé - 13 %, et même - 21 % pour les eaux aromatisées !

          Une bonne nouvelle pour la santé, que l'on doit à la fameuse « taxe soda ». En 2012, la France a adopté une loi pour taxer toutes les boissons non alcoolisées contenant des sucres ajoutés à raison de 7,55 euros par hectolitre, puis, six ans plus tard, les députés en ont rajouté avec une taxe corrélée au taux de sucre. Plus le breuvage est sucré, plus le fabricant passe à la caisse. Pour un soda affichant par exemple 15 kg de sucres ajoutés par hectolitre, la dîme s'élève désormais à 23,50 euros. Et le rapport, qui porte la double estampille de l'Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) et de l'Institut national de recherche pour l'agriculture, l'alimentation et l'environnement applaudit l'effet bénéfique de la taxation, le sucre ingéré sous forme liquide étant une vraie catastrophe nutritionnelle.

          En revanche, côté aliments transformés, les fabricants abusent toujours du sucrier pour augmenter l'appétence. Les trois quarts des produits achetés en grandes surfaces, y compris au rayon salé, comme les plats cuisinés et les plats surgelés, restent surchargés en sucre. Et le nombre d'ingrédients sucrants augmente même dans les purées, les chips, les frites, les margarines, et dans toutes les sauces condimentaires comme la mayonnaise. Fâcheux, quand on sait que 75 % des enfants français de 4 à 7 ans dépassent les 60 grammes de sucre journaliers recommandés par l'Anses. Un carburant qui fait flamber l'épidémie d'obésité et son cortège de maladies comme le diabète sucré.

          Mais pourquoi les industriels se gêneraient-ils, puisque seul le sucre des boissons est taxé ? En octobre 2023, Elisabeth Borne, alors Première ministre, a tué dans l’œuf un amendement déposé par un député MoDem qui voulait étendre la taxe soda à tous les produits alimentaires transformés. Et tant pis si ce durcissement de la loi avait également été préconisé par la Cour des comptes (« Conflit», 15/11/23). De là à dire que le gouvernement est tout sucre avec l'agroalimentaire...

C'est un scandale de santé publique que les gouvernements successifs n'ont pas voulu plus réglementer, pourquoi ? Pourtant, il est tout à fait simple d'indiquer avec un simple logo la teneur en sucre de tous les produits de consommation.

facile, non ?