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L'honneur et le profit ne couchent pas dans le même lit - Cervantes

> ni en emploi ni en retraite : qui sont ces seniors, grands perdants de la réforme ?

Rédigé par webmestregg Aucun commentaire
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          Près de la moitié des 55-64 ans sont sans emploi mais pas encore à la retraite. Pour eux, le report de deux ans de l’âge légal de départ est un coup dur. Une note de France Stratégie dresse le portrait de ces personnes en fin de carrière qui subissent l’inactivité comme une double peine.

          Ce paradoxe n’a cessé de resurgir pendant les débats sur la réforme des retraites. A quoi bon travailler deux ans de plus, en retardant l’âge légal de départ de 62 à 64 ans, alors que le taux d’emploi des seniors est l’un des plus faibles d’Europe ? Seules 53,8 % des personnes âgées à 55-64 ans sont en emploi. Le projet de loi contenait une vague incitation à améliorer ce taux, avec la mise en place d’un index senior dans les entreprises, dont il était prévu de ne sanctionner que l’absence de publication. Mais la disposition, considérée comme un «cavalier social», sans lien avec un budget de la Sécu, a été retoquée par le Conseil constitutionnel.

          Alors que le sujet est donc loin d’être clos, les informations commencent à être plus précises sur le profil des personnes qui ne passent pas directement de l’emploi à la retraite. Ce phénomène représente environ 30 % des départs et concerne 171 000 personnes chaque année sur la période 2003-2018 parmi les 50-69 ans en emploi. Une note publiée aujourd’hui par France Stratégie et intitulée «Fin de carrière des seniors : quelles spécificités selon les métiers ?» détaille ces sorties précoces de l’emploi selon les activités et les secteurs.

Ils sont plus souvent employés que cadres

          Les métiers les plus concernés, avec plus de quatre départs en fin de carrière sur dix, sont regroupés dans quelques secteurs : l’hébergement-restauration, avec les employés polyvalents et les cuisiniers, le bâtiment, les services aux particuliers et aux collectivités, avec les services à la personne et les agents d’entretien, et la manutention. Ces données se recoupent avec les résultats de l’enquête publiée début mars par la Dares sur les conditions de travail. Onze des métiers dans lesquels les sorties précoces de l’emploi sont élevées figurent également parmi les vingt métiers où les personnes actuellement en emploi ne se voient pas continuer le même travail jusqu’à la retraite… Inversement, certains métiers ne sont presque pas concernés par ces départs précoces : les techniciens ou les cadres, avec notamment les médecins, les personnels d’études et de recherche, les ingénieurs et cadres techniques de l’industrie, les cadres de la banque ou encore les enseignants. «Dans ces métiers, la proportion de sorties précoces s’étage entre 3 % et 25 % des cessations d’activité», calcule France Stratégie.

          Trois raisons principales motivent ces départs : les raisons de santé, le chômage pour les 59 ans ou plus, et tout autre type d’inactivité pour les 56 ans ou plus. Ces derniers sont «des seniors ayant renoncé à la recherche d’un emploi ou qui ne sont pas disponibles, par exemple parce qu’ils ont la charge d’un proche en situation de dépendance», précise la note. «Le motif premier de ces départs varie : c’est la santé pour 30 % des caissiers et employés de services, l’inactivité pour un ouvrier qualifié de la manutention sur cinq», note son auteur Jean Flamand.

          Les départs pour raisons de santé, maladie ou invalidité, sont plus fréquents chez les ouvriers de la manutention et de l’industrie, chez les employés de services aux particuliers et à la collectivité ainsi que chez les employés de l’hôtellerie-restauration que chez les cadres. Le lien avec les conditions de travail est marqué. «Si la cause de ces sorties pour raisons de santé peut être extérieure à l’activité professionnelle, des conditions de travail difficiles sont associées à un risque accru d’accident du travail. Et même si leur fréquence diminue avec l’âge, ces accidents ont des conséquences d’autant plus graves que le travailleur est âgé», souligne aussi la note. Fort de ces constats, l’auteur en déduit logiquement que l’amélioration des conditions de travail pourrait permettre à la fois de diminuer le nombre de ces départs précoces et de réduire les difficultés de recrutement. - source -

Un des objectifs évidents de cette réforme est de payer moins de retraite. Les 55-64 ans - dont la moitié est sans emploi - cotiseront moins pour leur retraite et donc auront une retraite de misère ( comme aux états-unis, seul exemple à suivre pour nos "élites" européennes )... D'autre part, la majorité des retraités devront retourner travailler ( comme aux états-unis ) dans des "petits boulots" et fourniront de la main d’œuvre très peu payée...