l'union européenne et la finance sont les ennemis cupides, perfides et impitoyables de ses populations surexploitées...



Dans l'histoire de l'humanité, les technologies de domination ont toujours été mobilisées, d'abord au profit des dominants - Axel Kahn

> un quart des oiseaux disparus en Europe en près de 40 ans : «L’agriculture intensive est la principale responsable»

Rédigé par webmestregg Aucun commentaire
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          Pour la première fois, une vaste étude démontre la responsabilité des engrais et pesticides dans l’effondrement des populations d’oiseaux en Europe. Pour le chercheur Vincent Devictor, il est urgent de repenser notre mode de production alimentaire.

          Cette fois, le doute n’est plus permis. L’agriculture intensive est bel et bien la principale responsable de la sidérante disparition des oiseaux en Europe, dont les populations se sont effondrées de 25 % en près de 40 ans, voire de près de 60 % pour les espèces des milieux agricoles. C’est la principale conclusion de l’étude la plus vaste et la plus complète à ce jour sur les oiseaux en Europe, publiée ce lundi 15 mai dans la revue scientifique Pnas. Pour l’écologue et directeur de recherche au CNRS Vincent Devictor, coauteur de ce travail, il est urgent de repenser le mode de production alimentaire actuel. (...)

Est-ce la première fois qu’une étude démontre la responsabilité dominante de l’évolution des pratiques agricoles dans cet effondrement ?

          A cette échelle-là, oui. Elle montre l’aspect systémique, européen, de l’effet négatif et prépondérant de l’intensification des pratiques agricoles. Les populations d’oiseaux souffrent d’un cocktail de pressions, mais nos travaux concluent que l’effet néfaste dominant est l’augmentation de la quantité d’engrais et de pesticides par hectares. Celle-ci a entraîné le déclin de nombreux oiseaux, surtout celui des insectivores. Ce déclin est la signature d’une dégradation environnementale profonde. Certaines espèces mangeuses d’insectes mais non strictement agricoles finissent par pâtir de la disparition des insectes largement causée par l’agriculture intensive. C’est le cas du gobemouche gris, dont les populations ont baissé de 63 % en Europe : il aime les couvertures forestières mais ne trouve pas assez de nourriture. (...)

Cette tragédie touche-t-elle particulièrement la France, cette grande puissance agricole ?

          Elle se distingue comme mauvaise élève ; les chiffres sont assez terribles. En France, les populations d’oiseaux des champs ont chuté de 43 % en 40 ans. Et ce n’est qu’une moyenne : pour le moineau friquet, le tarier des prés et le pipit farlouse, l’effondrement, spectaculaire, atteint -75 %… Ils aiment les petites haies à la campagne, qui disparaissent ; il y a moins de trous pour faire des nids, moins d’endroits pour se cacher, pour se reposer ; et il n’y a plus d’insectes. Les conditions de vie sont dégradées, le milieu est devenu hostile. Le nombre d’oiseaux forestiers, lui, a diminué de 19 %.

          L’Hexagone est incapable de maintenir la biodiversité dans son milieu agricole. Comme l’Allemagne, elle enregistre une forte hausse du volume des ventes de pesticides. Et le nombre de mégafermes de plus de 100 hectares a augmenté, chez nous, de 12 % depuis 2005, alors que celui des petites fermes a baissé de 24 %. Notre paysage agricole devient moins accueillant pour la biodiversité. Récemment, il a même été question de faire reculer les progrès enregistrés sur l’interdiction des pesticides les plus dangereux [les insecticides néonicotinoïdes, ndlr]. (...)

Cela a-t-il un impact sur nous les humains, sur nos sociétés ?

          Oui. Nous sommes de grands oiseaux. S’il y a des pesticides dans l’eau potable et si les sols sont pollués, ce n’est pas terrible. Je me sens assez proche des oiseaux, de ce point de vue là. Il faut s’inquiéter de la dégradation de la santé des habitants des campagnes. (...)

          Produire autrement, c’est une question de survie du modèle agricole lui-même. Car en détruisant la biodiversité, un pesticide ne protège pas du tout la plante, il tue la possibilité de la cultiver. Il existe un lien très fort entre la présence d’une biodiversité en bonne santé et la rentabilité des cultures dans la parcelle en question. Il y a une forme d’ironie : en tuant la biodiversité, l’agriculture industrielle dopée à l’agrochimie se saborde. (...) - source -

L'agriculture intensive est la principale responsable des décès dûs aux divers cancers et autres maladies, sans oublier les autistes, les troubles du développement neuropsychiatrique, etc, etc, etc... En deux simples mots : l'agriculture tue !